JACQUES DELORD
Jacques Delord, de son vrai nom Jacques Lajunias, est un prestidigitateur français né le 5 mai 1928 et décédé le 2 juin 2006.
Biographie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! ...

Il a débuté comme comédien de théâtre (pendant 10 ans), avant de devenir magicien de cabaret et de music-hall1. Il faisait en moyenne 5 passages de 20 minutes par jour et fut pendant longtemps la référence des magiciens de cabarets2,3,4. Il passera ensuite en 1950 à la Piste aux étoiles, y présentant le Voyageur des mers lointaines (sa célèbre routine de corde). De 1971 à 1973, il publie sa fameuse trilogie destinée aux enfants (Sois le magicien, Sois l'Enchanteur, L'Eternel Magicien). Il présentera ensuite des émissions de télévision consacrées à l'illusionnisme, tout en collaborant au magazine Pif Gadget et au mensuel, puis bi-mensuel Okapi[réf. nécessaire]. Il participera dans les années 1980, avec sa femme Françoise, à la création du parc zoologique de Beauval.

À partir des années 1990, il organise des ateliers poétiques et participe à des revues magiques.

Depuis mai 2013, une salle de la Maison de la magie de Blois porte son nom. En octobre et novembre de la même année, un spectacle et une exposition lui sont consacrés dans ce lieu.
Orientations artistiques

Delord a introduit l'enchaînement de plusieurs passes pour former une routine complète1, en particulier dans la magie des cordes.
Il a toujours cherché à apporter une dimension poétique aux tours qu'il présentait (avec accompagnement piano). Le texte, pour lui, doit être parfaitement en accord avec les mouvements et chaque mot doit être nécessaire et efficace1. Il construisit plusieurs routines en vers rimés.
Il a toujours insisté sur l'importance de l'objet utilisé, qui porte déjà en lui-même une charge symbolique.

Spectacles
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Nombreuses tournées nationales et internationales (en particulier Asie et Afrique) avec son spectacle Le Magicien Malgré Lui.
Paris :
Cabarets-théâtres de la Rive Gauche : La Colombe, l'Échelle de Jacob, Milord l'Arsouille, La Galerie 55, Le Port du Salut...
Télévision
La Piste aux étoiles (ORTF)
Les Ateliers du Magicien (FR3)
Les Cercles Magiques
Les Ateliers du Poète (1981, FR3)
Fils et Funambules
Animal Parade (1972)

______________
Qui de la poule où de l'œuf était le premier ?...

Par Gérard Souchet
Mais qui du magicien ou du comédien était le premier ?
Souvent l'on se gausse du dernier gimmick, de la plus belle routine où du meilleur effet à la mode… Mais tel l'imbécile qui regarde le doigt en lieu et place de la lune, n'aurions nous pas oublié nos fondamentaux (si tant est que nous en eussions eu…)
C'est en découvrant le spectacle, que dis-je, la pièce magique, de JACQUES DELORD que cette pensée me vint à l'esprit.
Dans de nombreux pays, la magie est un art. Mais la présentation d'un truc d'illusionniste peut elle l'être tout autant ? Doit-on interpréter un tour de magie, comme on interprète un texte théâtral, une partition de musique, un poème ou une chorégraphie ?
Certains osent le croire : découvrir l'astuce, maîtriser la technique, l'apprendre par cœur, puis chercher les différentes facettes du tour, ses non dits, connaître ses atouts d'artiste et ses faiblesses techniques aussi pour pouvoir mieux présenter l'effet fortissimo, allegro ou même piano… D'autres s'étonnent qu'en présentant juste le truc on n'évoque que leur habilité ou pire, leur arrogance…
En découvrant JACQUES DELORD, on découvre aussi que la magie est moins un état de fait qu'un état d'esprit. L'interprétation est formidable, d'accord, mais en plus, le public est encouragé à imaginer la magie car le comédien croit à la magie… et ça marche !!!
Passé les 3 premières minutes, le spectacle n'est plus un rapport de force mais un chemin où le spectateur prend plaisir à accompagner JACQUES DELORD les yeux fermés et l'imagination ouverte. A regarder sa performance, on pourrait dire que si le magicien sait COMMENT, l'artiste sait POURQUOI.
S'il est vrai que discuter avec JACQUES DELORD de l'art de la scène et des liens magie et science, magie et culture, magie et imaginaire collectif, semble évident, cela semble plus difficile avec l'auteur de la énième version des pompons d'Ali Bongo : « avec 2 répétitions, cela devrait suffire compte tenu qu'on improvisera le reste…. » (Oui, oui, je sais, J'exagère parfois).
Peut être est ce en prenant conscience de cette curiosité naturelle de l'artiste que nous, les magiciens, obtiendront cette reconnaissance culturelle légitime, lorsque nous aurons pris conscience du travail à parfaire au delà du trucage et de notre chemin artistique à inventer.
On aime JACQUES DELORD car quand on regarde son spectacle, les spectateurs que nous sommes se révèlent aimant la poésie, le beau phrasé le geste précis et délicat.
Bref, quand on découvre son spectacle, l'on devient plus intelligent, plus sensible aussi.
Le public aime le spectacle quand il se sent aimé et respecté dans le regard de l'artiste qui l'enchante…
En fait si dans l'histoire humaine le comédien existait peut être avant le magicien (à moins que cela soit le contraire, la poule, l'œuf etc…), on commence à comprendre aujourd'hui que si JACQUES DELORD transmet cette émotion rare c'est qu'il est surtout un artiste philosophe (à moins qu'il soit un philosophe artiste…)